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    La pluie martèle le sol en illuminant les pavés. Elle passe, solitaire mais heureuse. Elle aime tant la pluie, comme si les larmes qu'elle a retenu sortaient malgré sa volonté. La pluie, puis les grêlons qui tambourinent, puis la neige qui recouvre tout. Il est temps maintenant de marcher sur la nappe blanche et vierge. Pour revenir au passé juste au moment de l'enterrement.
    Recommencer à zéro. Se souvenir de la mise en terre afin de revenir à la vie. Le paradoxe de l'amour, de la vie, peut-être.  ... de la vie sûrement, et de chacun de ses pas même, de déséquilibre en équilibre, et enfin en mouvement. Le pas, la marche, toujours, et puis les larmes parfois. Larmes de pluie sur ton chemin, toujours le même. Le seul, l'unique, son chemin – et son bonheur  et son pleur. La larme, la chute et toujours en éclatant, l'étoile et l'illumination.
    On rejoint tous l'idéal alors. Les larmes sont de l'eau, base de la vie. Cercle vertueux ou cercle vicieux, selon le sens que l'on prend. Mais les pleurs reviennent toujours, source de la vie, icônes de l'émotion, quelle qu'elle soit. On peut danser, rire ou chanter, elles sont là. Comme la pluie qui martèle les pavés, les larmes martèlent le cœur.

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